souvent il y a des après-midis sans nom
et le temps passe plus vite que l'espace
se termine en enfer ombragé
le trottoir, oui, c'est lui
qui règle les pas de nos amours nocturnes
qu'on oublie, qu'on n'oublie pas
comme la foire de Bruxelles
et les rêves matinaux, les guerres lointaines
et on continue sa vie
avec un nom sans adresse
sans mémoire
parce que
souvent les choses ont une fin
mais manquent un début, comme la vie même
qui continue - et qui dort dans mon lit
(31-8-1994 aube)